La victoire électorale de Donald Trump entraîne de nouvelles conséquences pour les médias

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PAR SHAWN MCCARTHY

Les entreprises médiatiques américaines font l’objet d’accusations d’autocensure et de lâcheté à l’approche du nouveau mandat du président désigné Donald Trump, qui a ciblé la presse comme un ennemi.

Ann Telnaes, caricaturiste politique du Washington Post, a démissionné au début de janvier après que les rédacteurs du journal eurent empêché la publication de son dessin montrant des propriétaires de médias et des milliardaires de la technologie posant le genou devant Trump. La caricature mettait en vedette Jeff Bezos, propriétaire du Washington Post et d’Amazon, Mark Zuckerberg, le fondateur de Meta, et Mickey Mouse, la mascotte de la société Walt Disney, qui possède ABC.

Dans une publication sur la plateforme Substack, la caricaturiste lauréate d’un prix Pulitzer a déclaré qu’elle n’avait « jamais vu un de ses dessins être refusé à cause des personnes ou des sujets représentés… Jusqu’à maintenant. »

David Shipley, le rédacteur responsable du journalisme d’opinion au Washington Post, a publié une déclaration affirmant que la caricature avait été retirée parce que les chroniqueurs du journal avaient couvert le même sujet et qu’il voulait éviter la « répétition ».

Ann Telnaes a dénoncé le réseau ABC, qui appartient à Disney, après que celui-ci a été critiqué pour avoir réglé une poursuite en diffamation intentée par Donald Trump à la suite de la déclaration du présentateur George Stephanopoulos selon laquelle le candidat de l’époque avait été jugé civilement responsable du viol de l’autrice E. Jean Carroll. Dans les faits, Donald Trump a été jugé responsable d’agression sexuelle et de diffamation à l’encontre d’E. Jean Carroll.

ABC, le Washington Post et d’autres médias se sont attiré de nombreuses critiques pour leur lâcheté devant les menaces de Donald Trump.

Le Washington Post et le L.A. Times ont soulevé l’indignation chez les démocrates et les chroniqueurs en novembre lorsque leurs propriétaires milliardaires ont refusé d’endosser un candidat à l’élection présidentielle.

L’inclusion de Mark Zuckerberg, propriétaire de Meta, dans la caricature d’Ann Telnaes semble prémonitoire. Moins d’une semaine après la démission de Mme Telnaes, Mark Zuckerberg a annoncé que la plateforme Facebook de Meta ne confirmerait plus la véracité des publications sur les sites mondiaux de médias sociaux. Donald Trump et ses partisans se plaignent depuis longtemps de la vérification des faits sur les plateformes comme Facebook, Instagram et X, affirmant que cette pratique équivaut à de la censure.

Certaines personnes craignent que ce changement n’entraîne une prolifération de la désinformation et des commentaires trompeurs dans les médias sociaux sur des sujets délicats comme l’immigration, les changements climatiques et l’innocuité des vaccins.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, Mme Telnaes a offert une mise en garde contre les menaces croissantes à la liberté de la presse dans le monde, et aux États-Unis en particulier. Dans le discours principal qu’elle a prononcé lors du déjeuner de remise des prix 2017 de Liberté de la presse Canada, elle a souligné que l’administration américaine menaçait d’imposer des lois plus sévères sur la diffamation pour restreindre les activités de la presse, une menace qui se manifeste à nouveau tandis que Donald Trump s’apprête à prendre le pouvoir pour la deuxième fois.

Au cas où vous l’auriez manqué : Les histoires que nous suivons

By AU CAS OÙ VOUS L’AURIEZ MANQUÉ, AU CAS OÙ VOUS L’AURIEZ MANQUÉ

Une majorité de Canadiens et de Canadiennes souhaitent préserver Radio-Canada (CBC) tout en réglant les problèmes du radiodiffuseur : Sondage

Selon un sondage réalisé par le Centre pour les médias, la technologie et la démocratie de l’Université McGill, une grande majorité (78 %) de Canadiens souhaiterait que CBC/Radio-Canada soit maintenue si elle s’attaque aux principales critiques dont elle fait l’objet. Lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils feraient avec le budget de CBC/Radio-Canada, 57 pour cent des répondants augmenteraient (24 pour cent) ou maintiendraient (33 pour cent) le financement.

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Le gouvernement mexicain démantèle son organisme de surveillance de la transparence, ce qui soulève des préoccupations quant à l’accès à l’information

L’Institut national pour la transparence, l’accès à l’information et la protection des données personnelles (INAI) a été démantelé dans le cadre d’une série de changements constitutionnels proposés par M. López Obrador avant qu’il ne quitte ses fonctions en septembre.

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Des organismes de surveillance de la presse demandent à l’Union européenne d’agir malgré les restrictions imposées aux médias par la Hongrie

La Hongrie a étouffé ses médias indépendants et imposé aux journalistes un niveau de contrôle sans précédent dans un pays de l’UE, selon un rapport conjoint de six organismes internationaux de surveillance de la presse qui appelle les dirigeants de l’UE à prendre des mesures.

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Meta passe aux « notes de la communauté » : une attaque directe à la liberté de presse et à la démocratie

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Par HEATHER BAKKEN, PRESIDENTE DE LIBERTE DE PRESSE CANADA

La décision de Mark Zuckerberg de remplacer son programme de vérification des faits sur les plateformes de Meta par les notes de la communauté – basées sur la production participative, ou crowdsourcing – est un signal clair que l’ère de la responsabilisation des géants du Web est révolue.

Le fondateur et président-directeur général de Meta a également annoncé qu’il déplacerait ses équipes de confiance et de sécurité, responsables de l’application des politiques relatives aux propos haineux et à la désinformation, de la Californie vers la forteresse conservatrice qu’est le Texas. Cette initiative, présentée comme une avancée en faveur de la liberté d’expression, « contribuera à dissiper la crainte que les employés biaisés censurent le contenu de façon excessive », selon Zuckerberg.

La journaliste Maria Ressa, lauréate d’un prix Nobel de la paix, a déclaré à CNN qu’il n’est pas question de liberté d’expression, mais plutôt de consolider le pouvoir tout en refusant de se responsabiliser, ce qui crée un vide là où la liberté de presse et la démocratie devraient prévaloir.

Meta a de l’influence sur près de la moitié de la population mondiale. L’entreprise contrôle trois des quatre plateformes les plus importantes, et sa base d’utilisateurs couvre presque toutes les régions géographiques et sphères démographiques. Les intégrations de Facebook à WhatsApp, Instagram, Threads et Messenger augmentent encore davantage son influence. En remplaçant la vérification des faits fondée sur les normes et l’éthique journalistiques par des « notes de la communauté » faites par des contributeurs aléatoires agissant comme arbitres de la vérité, Meta manque à sa responsabilité d’assurer l’intégrité de l’information véhiculée sur ses plateformes, qui risquent de devenir une chambre d’écho mondiale de la manipulation émotionnelle.

Ce changement n’est pas un cas isolé. Elon Musk, en transformant la plateforme X, nous a déjà montré ce qui se passe lorsque les systèmes de modération de contenu sont démantelés. Il a remplacé la surveillance par des algorithmes opaques et l’ajout de « contexte » par les utilisateurs, ce qui a donné un passe-droit à la désinformation, déguisée en liberté d’expression. Comme Elon Musk, Mark Zuckerberg sous-traite la responsabilité de lutter contre la désinformation mondiale complexe à des utilisateurs mal outillés, se positionnant comme un spectateur passif alors que sa plateforme devient un terreau du chaos et de la manipulation. D’ailleurs, X s’est débarrassée de la vérification des faits et a adopté les notes de la communauté après l’arrivée d’Elon Musk.

Comme l’a dit Napoléon Bonaparte : « Le champ de bataille est une scène de chaos constant. Le gagnant sera celui qui contrôlera ce chaos, à la fois le sien et les ennemis. »

Maria Ressa nous met en garde : « Se débarrasser des normes et de l’éthique sur une plateforme mondiale, ce n’est pas un problème de liberté d’expression, mais bien un problème de sécurité. Facebook a remplacé le journalisme comme portail d’information. Sans faits communs et sans réalité partagée, comment peut-on avoir une démocratie qui fonctionne? »

Les enjeux mondiaux sont désastreux. Selon le V-Dem Institute, 72 % de la population mondiale vit maintenant dans des régimes autocratiques, souvent présidés par des dirigeants élus qui démantèlent les institutions démocratiques comme les médias, la société civile et le système judiciaire. Le tout est alimenté par la désinformation et la polarisation, ce qui effrite la démocratie de l’intérieur.

Dans son dernier livre, At a Loss for Words, Conservations in an Age of Rage, la journaliste Carol Off s’exprime sur les dangers de notre situation politique actuelle. « Le problème n’est pas dans nos divergences d’opinions; c’est que l’émotion l’emporte sur la logique et la raison. »

En donnant la priorité au profit et à l’opportunisme politique plutôt qu’à la responsabilisation, Mark Zuckerberg joue avec les fondements de la démocratie. L’absence de surveillance professionnelle ne fait pas qu’amplifier les dommages, elle les institutionnalise. Cela laisse à elles mêmes la presse écrite, les voix marginalisées et les institutions démocratiques dans un écosystème de l’information de plus en plus chaotique. Le nouveau champ de bataille de Meta n’est pas celui de la liberté d’expression, mais celui du contrôle. Qui en sortira gagnant?

La victoire de Donald Trump fait planer le spectre d’une guerre contre le journalisme factuel

By Non classé

PAR SHAWN MCCARTHY

Les journalistes qui ne suivent pas la ligne MAGA sont depuis longtemps l’une des cibles préférées de Donald Trump. La victoire de ce dernier lors de l’élection du 5 novembre annonce donc une nouvelle ère de dénigrement des médias, marquée par des efforts visant à faire taire les voix indépendantes, ainsi que par des attaques directes contre les journalistes.

Dans les derniers jours de la campagne, M. Trump a fréquemment ciblé les « médias mensongers » lors de ses rassemblements.

Après que l’émission 60 Minutes de CBS a diffusé une entrevue avec la vice-présidente Kamala Harris et a expliqué que M. Trump avait accepté une entrevue semblable avant de se désister, celui-ci a poursuivi la chaîne, alléguant qu’elle aurait retouché l’entrevue avec Kamala Harris pour appuyer le camp démocrate. Le réseau CBS a nié ces allégations.

De plus, M. Trump a indiqué qu’il envisageait de demander à la Federal Communications Commission (FCC) de retirer aux réseaux d’information leurs licences de radiodiffusion s’ils diffusent des nouvelles qu’il désapprouve, et qu’il envisageait également d’éliminer le financement accordé aux réseaux de télévision et de radio publics.

Il s’est engagé à « briser le régime de censure de gauche » en éliminant tout soutien fédéral aux efforts visant à modérer les plateformes de médias sociaux afin de lutter contre la mésinformation et la désinformation. Bien sûr, M. Trump lui-même a menti en prétendant que l’élection de 2020 avait été « volée », et a faussement allégué que l’aide fédérale destinée aux victimes d’ouragan avait été détournée pour soutenir les sans-papiers.

Lors de ses derniers rassemblements, il a même plaisanté en mentionnant à son auditoire qu’il ne serait pas triste si les journalistes qui le couvrent étaient abattus.

Comme on pouvait s’y attendre, les voies de fait contre des journalistes sont en hausse aux États-Unis. Press Freedom Trackers avait déjà répertorié 84 attaques de ce type au début septembre, soit une hausse de 50 % par rapport à l’ensemble de l’année 2023.

Le Comité pour la protection des journalistes a offert une formation sur la sécurité à plus de 700 travailleuses et travailleurs des médias aux États-Unis, et poursuivra ses efforts à l’approche de l’investiture de Donald Trump en janvier.

Les agressions verbales de M. Trump contre les médias sont reprises au Canada par le chef conservateur Pierre Poilievre, mais elles n’atteignent généralement pas le même niveau de virulence. Tandis que le président désigné intensifie sa campagne de censure et d’intimidation, on peut s’attendre à un accroissement de la pression au Canada.

Liberté de la presse Canada reconnaît que les critiques légitimes envers les médias ont leur place. Or, elles ne doivent pas s’accompagner de menaces contre les journalistes, et doivent tenir compte du fait qu’en demandant des comptes aux personnes qui détiennent le pouvoir ou qui y prétendent, les médias jouent un rôle crucial dans une démocratie.

Des temps difficiles pour les caricaturistes politiques

By Non classé

PAR SHAWN MCCARTHY

Chaque année, lors de notre dîner annuel, Guy Badeaux (nom de plume : Bado), l’un des administrateurs de Liberté de la presse Canada, annonce la personne gagnante du Concours international de dessin éditorial, qui souligne la contribution des journalistes rapportant l’état du monde au moyen d’images, de métaphores et de textes percutants.

Les caricatures politiques sont l’âme d’un journal : par leur traitement des nouvelles et leurs commentaires cinglants, elles rehaussent le propos des pages éditoriales.

Malheureusement, le bassin de caricaturistes de talent s’assèche à mesure que les entreprises médiatiques réduisent leurs effectifs.

Ce phénomène s’inscrit dans la tendance générale à la réduction des ressources consacrées au journalisme. En conséquence, la population nord-américaine est de moins en moins bien servie en matière de nouvelles et de commentaires.

Le mois dernier, Michael de Adder s’est vu remercier après 30 ans de service au journal The Chronicle Herald, le quotidien d’Halifax qui a été acheté en août par Postmedia Network Inc. M. de Adder est un caricaturiste de renommée internationale dont le travail a également été publié dans le Washington Post, le Toronto Star et le Globe and Mail. Ce n’est pas tout : il a récemment reçu l’Ordre du Canada.

Aux États-Unis, le groupe McClatchy s’est départi de trois caricaturistes lauréats du prix Pulitzer dans le cadre de ses efforts continus de réduction des coûts. Qui plus est, le groupe a annoncé que ses 29 quotidiens ne publieraient plus de caricatures quotidiennes.

Les trois caricaturistes à qui on a montré la porte sont John Ohman, du Sacramento Bee, Joel Pete, du Lexington Herald-Observer, et Kevin Siers, un pigiste dont le travail était régulièrement publié dans le Charlotte Observer.

En parallèle, le Minnesota Star Tribune, un journal indépendant de Minneapolis, a décidé de faire passer son caricaturiste Mike Thompson d’un poste à temps plein à un rôle de pigiste.

Les grands médias en proie à des défis pendant que les petits services de nouvelles locales obtiennent un peu d’aide

By Non classé

PAR JANET E. SILVER

Les diffuseurs de nouvelles au Canada se heurtent à un chemin parsemé d’embûches qui paraît sans fin.

On observe un rétrécissement des salles de presse canadiennes depuis les deux dernières décennies, mais ce déclin s’est accéléré lors des dernières années. En conséquence, la population canadienne est de moins en moins bien servie par les grandes entreprises qui possèdent les réseaux de radiodiffusion, et qui considèrent les bulletins de nouvelles comme une dépense extravagante.

Le 25 octobre, Corus a annoncé que ses revenus d’une année à l’autre avaient diminué de 21 % au quatrième trimestre et qu’elle avait conclu une entente avec ses créanciers en vertu de laquelle elle disposerait d’un certain délai pour réduire sa dette totalisant 1 milliard de dollars.

Quelques jours plus tard, Bloomberg a rapporté que Corus Entertainment Inc. travaillait avec le Jefferies Financial Group en vue d’une éventuelle vente de ses actifs.

Si Corus, propriétaire du réseau Global, cherche à vendre ses actifs ou ne parvient pas à honorer une entente relative à sa dette, l’entreprise sera forcée de procéder à d’autres compressions dans tout le pays, y compris dans ses salles de presse nationales et locales.

Pendant ce temps, BCE, qui possède CTV par l’intermédiaire de Bell Média, continue de connaître des difficultés pour le remboursement de sa dette, et de se concentrer sur la réduction des coûts. Cet automne, le bureau parlementaire de l’entreprise a remplacé toutes les caméras de ses studios qui étaient opérées par des humains par des caméras robotisées. De plus, le 31 octobre, Bell Média a annoncé qu’elle mettait fin aux activités de la chaîne canadienne MTV.

Le personnel de BCE se prépare à la suppression de centaines d’emplois d’ici la fin de l’année, mais on ne sait pas exactement quelle sera l’incidence de ces compressions sur les salles de nouvelles partout au pays.

En février dernier, Bell a annoncé qu’elle supprimait 4 800 emplois, notamment par la vente de 45 de ses 103 stations de radio régionales. Ces compressions à l’échelle du pays ont laissé de nombreux vides dans le secteur des nouvelles, y compris dans les provinces de l’Atlantique, où tous les bulletins de nouvelles locales de fin de semaine ont été éliminés.

Bien que Radio-Canada/CBC n’ait pas annoncé de licenciements cet automne, la société d’État doit faire face à la diminution de ses revenus publicitaires et de son auditoire, ainsi qu’aux menaces du chef conservateur Pierre Poilievre, qui entend supprimer le financement de Radio-Canada/CBC si son parti accède au pouvoir lors de l’élection de 2025.

Dans un contexte où la population canadienne peut désormais s’informer ailleurs, y compris auprès de petits médias en ligne, le déclin des plateformes de radiodiffusion nationales donne lieu à un écosystème de nouvelles plus étroit, dans lequel les gens se replient de plus en plus vers des sites régionaux qui reflètent leurs préjugés politiques.

Au cas où vous l’auriez manqué : Un tour d’horizon de l’actualité de la liberté de la presse

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Renforcer les communautés et combattre la désinformation : Le rôle vital des médias locaux et de la radiodiffusion publique

La présidente de la Liberté de la presse Canada, Heather Bakken, a comparu devant le comité sénatorial des Transports et des Communications le 19 novembre pour contribuer à son étude sur les services locaux offerts par CBC/Radio-Canada.

« L’espace de l’information a changé de manière spectaculaire depuis la création de la CBC en 1936. Mais il a évolué à une vitesse fulgurante depuis que les téléphones intelligents sont devenus omniprésents. Sans aucune protection, nos adversaires exploitent notre ouverture et notre accessibilité pour définir les récits qu’ils veulent que nous croyions. En l’absence de politique substantielle, ils ont trouvé un moyen d’entrer dans la conscience des Canadiens », a-t-elle déclaré. « Pour que l’unité nationale prévale, nous avons besoin d’un diffuseur public qui serve de rempart contre la désinformation ; un diffuseur qui renforcera les valeurs démocratiques et les libertés pour lesquelles nous avons lutté, vers lesquelles nous avons versé notre sang et pour lesquelles nous devons continuer à nous battre. »

Lisez son témoignage d’ouverture ici ou regardez l’audience complète ici.

La journaliste ukrainienne Romandash s’adresse aux membres de WPFC et du CIGI

Le 14 novembre, la Liberté de la presse Canada a organisé d’une présentation avec l’entreprise de communication Pendulum qui mettra en vedette l’autrice et journaliste ukrainienne Anna Romandash, ambassadrice de son pays en matière de liberté des médias. Mme Romandash est en visite au Canada pour témoigner devant le comité de la Chambre des communes sur la désinformation. Elle a évoqué les défis de la cybersécurité en Ukraine, notamment le piratage, les violations de données et l’exploitation par la Russie des informations personnelles des citoyens, ainsi que la manière dont la résilience de l’Ukraine offre des leçons précieuses pour la protection de la sécurité nationale.

Comment la désinformation a défini le récit de l’élection de 2024 : Brookings

Nous ne pouvons ignorer l’impact de la désinformation sur les opinions concernant les candidats à la présidence des États-Unis, sur la manière dont les électeurs ont perçu la performance des dirigeants et sur l’attention médiatique générée, selon un nouveau rapport.
Lire le rapport sur Brookings

Un caricaturiste saoudien condamné à 23 ans de prison pour des accusations d’insulte au royaum

Un caricaturiste saoudien, qui avait dessiné pour un journal qatari pendant la crise diplomatique qui a englouti Doha pendant des années, a été condamné à 23 ans de prison, indique un groupe d’activistes.
Lire l’article sur AP News

Trois tués, trois blessés dans une frappe israélienne sur un complexe de journalistes au Liban

Une attaque a tué deux journalistes et un travailleur des médias, et blessé au moins trois autres personnes, suscitant des appels à une enquête indépendante pour déterminer si le complexe des journalistes a été délibérément ciblé.
Lire l’article sur CPJ

Une journaliste née au Canada au centre d’une bataille judiciaire sur la liberté de la presse aux États-Unis après avoir refusé de révéler sa source

La journaliste torontoise Catherine Herridge a consacré 37 ans à travailler avec les grands médias américains, notamment ABC, CBS et Fox. Aujourd’hui, elle se retrouve au centre d’une bataille judiciaire très médiatisée qui soulève des questions cruciales sur la liberté de la presse et sur la possibilité pour les journalistes d’être contraints de révéler leurs sources confidentielles.
Lire l’article sur The Globe and Mail

L’augmentation des assassinats de journalistes et l’impunité menacent la liberté de la presse à l’échelle mondiale

By MOT DE LA PRÉSIDENTE, MOT DE LA PRÉSIDENTE

PAR HEATHER BAKKEN

Le rapport de l’UNESCO publié à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes est à la fois un sombre rappel et un cri de ralliement pour la protection de la liberté de la presse à l’échelle mondiale.

Publié tous les deux ans, ce rapport met en lumière les difficultés auxquelles doivent faire face les journalistes œuvrant dans les régions en proie à des conflits et à l’autoritarisme. Le rapport de 2024 lance un avertissement particulièrement sévère : le nombre de meurtres de journalistes est en hausse.

Les données fournies par la directrice générale, Audrey Azoulay, tiennent compte des assassinats de journalistes perpétrés en 2022 et en 2023. En moyenne, on recense un meurtre de journaliste tous les quatre jours. Or, les données révèlent aussi une tendance inquiétante à long terme.

Depuis 2006, plus de 1 700 journalistes ont été assassinés dans le monde. Environ 85 % de ces dossiers ne sont toujours pas résolus. Ce taux d’impunité troublant ne marque pas uniquement un échec des systèmes de justice; il représente un véritable danger systémique pour la liberté d’expression, les droits de la personne et la démocratie elle-même.

Les guerres en cours à Gaza et en Ukraine, ainsi que les conflits dans des pays comme le Soudan et le Myanmar, montrent à quel point les opérations militaires font augmenter la violence contre les journalistes. Au Mexique, les cartels de la drogue et les fonctionnaires corrompus sont la principale menace.

Le rapport de l’UNESCO doit être perçu comme un appel urgent à l’action.

L’impunité pour les crimes commis contre les journalistes a des répercussions qui vont bien au-delà des préjudices subis par ces personnes. Comme l’UNESCO l’a indiqué avec justesse, en faisant taire les journalistes, on entrave l’accès à la vérité, on dissimule d’éventuels abus et on perpétue des cycles de violence sans surveillance ni imputabilité.

Si des personnes malveillantes savent qu’elles peuvent intimider ou tuer des journalistes sans conséquences, il en résultera de profondes répercussions sur l’accès du public à l’information de première main, en particulier dans les régions où les journalistes risquent leur vie pour dénoncer des crimes de guerre, des crises humanitaires et la corruption.

Les chiffres publiés par l’UNESCO répertorient les vies perdues, mais ils indiquent aussi une tendance effrayante au mépris de la liberté de la presse en tant que fondement de la démocratie. Les journalistes ne sont pas simplement des victimes de conflit; on les cible souvent pour étouffer la dissidence, pour cacher des crimes et pour éviter la responsabilité à l’égard du public. Sans une presse libre, la justice est menacée.

Les données de l’UNESCO montrent également une dimension de genre croissante à cette violence. Quatorze femmes journalistes ont été assassinées au cours de cette période, soit le nombre le plus élevé depuis 2017. Ces meurtres mettent en lumière les menaces distinctes auxquelles sont exposées les femmes travaillant dans les médias, notamment la violence physique et le harcèlement fondé sur le genre.

Pour mettre fin à l’impunité, il faut s’engager de façon inconditionnelle à enquêter et à poursuivre les personnes qui commettent des attaques contre les journalistes. De même, les pays démocratiques doivent appuyer la mise en place et le maintien de protections juridiques et logistiques pour les journalistes qui travaillent dans des environnements dangereux, des zones de conflit à l’étranger aux manifestations de plus en plus violentes qui ont lieu ici même, au Canada.

Le rapport 2024 de l’UNESCO invite les gouvernements à prendre davantage de mesures d’intervention. Il souligne que la protection de la liberté de la presse va au-delà de la protection des journalistes, car il s’agit de protéger le droit de chaque personne à une information fiable.

Le MDN ignore une demande d’accès à l’information sur le bombardement d’un hôpital à Gaza

By Non classifié(e)

Par DEAN BEEBY

Depuis bien longtemps déjà, la Défense nationale n’est pas un modèle à suivre quand il s’agit de respecter la Loi sur l’accès à l’information. Son manque de transparence s’avère particulièrement préoccupant depuis que les porte-parole du ministère de la Défense nationale (MDN) ont publié une déclaration controversée sur la guerre à Gaza et ont ensuite fait fi de la loi en refusant de répondre à la demande d’accès à l’information d’un journaliste qui souhaitait savoir comment le MDN en était venu à ces conclusions.

Le plus récent exemple : le journaliste du Globe and Mail Frederik-Xavier D. Plante a demandé l’accès à des documents militaires internes faisant le bilan sur le bombardement d’un hôpital de Gaza. Le ministère n’a pas répondu dans le délai prescrit de 30 jours, n’a pas demandé de prolongation, et a même rejeté une ordonnance de produire des documents de la Commissaire à l’information Caroline Maynard, soutenant qu’il irait devant les tribunaux pour faire annuler cette ordonnance.

Avec tous ses secrets militaires et procédures de sécurité à protéger, la Défense nationale n’est pas une sinécure à gérer.

Cela dit, la situation entourant la demande liée à Gaza a touché un nerf sensible. Dans sa déclaration, le ministère en venait à la conclusion que les Forces de défense israéliennes n’étaient pas responsables de l’attaque qui a fait au moins 100 morts dans un hôpital de Gaza. Tant les FDI que le Hamas ont nié toute responsabilité. M. Plante voulait savoir sur quoi se fondait la déclaration du MDN.

L’obstination du ministère est certes frustrante, mais elle n’a rien de surprenant. Dans son plus récent rapport annuel, Mme Maynard écrit avoir rendu 32 ordonnances contre la Défense nationale.

Mme Maynard a comparu devant la Cour fédérale à trois reprises pour demander un bref de mandamus, c’est-à-dire une demande présentée au tribunal pour que celui-ci ordonne au ministère de se conformer à l’ordonnance de la Commissaire. N’oublions pas que toutes ces escarmouches juridiques inutiles sont financées par des fonds publics.

L’un des problèmes est le fait que la Défense nationale assure une rotation relativement rapide des membres de son unité d’accès à l’information; il y a donc peu d’occasions pour ceux-ci d’acquérir des compétences en la matière. En outre, la structure hiérarchique stricte des forces armées favorise une culture de déférence, ce qui signifie que le personnel de l’AIPRP (Accès à l’information et protection des renseignements personnels) n’est souvent pas à l’aise d’exprimer son désaccord (même s’il est justifié) lorsqu’un officier supérieur rechigne à l’idée de communiquer des documents.

Résultat : les journalistes sont laissés en plan et ne sont pas en mesure d’informer le public sur l’une des institutions fédérales canadiennes qui a le plus d’influence et dont les dépenses sont les plus importantes. C’est pourquoi nous ne savons rien de l’analyse de la Défense nationale sur l’incident à Gaza. Et c’est pourquoi le ministère est si souvent libre d’agir sans se soucier d’être surveillé ou de devoir rendre des comptes.

Dean est administrateur de LPC et signe une infolettre sur l’accès à l’information et la transparence.

Les talibans réduisent en poussière la liberté de presse en Afghanistan

By Non classé

Par SHAWN MCCARTHY

Au cours des trois années qui se sont écoulées depuis la chute de Kaboul, le gouvernement taliban a étouffé les médias autrefois florissants de l’Afghanistan à grands coups de censure et d’intimidation.

Le 15 août, date marquant l’anniversaire de la prise de la capitale afghane par les talibans, l’organisme torontois Journalists for Human Rights (JHR) a publié un rapport de l’ancien journaliste afghan Mujtaba Haris, qui décrit les mesures répressives subies par les journalistes, en particulier par les femmes.

Le rapport brosse un tableau plutôt sombre, et M. Haris enjoint à la communauté internationale de prendre des mesures concrètes pour protéger la liberté de presse en Afghanistan.

Avant que les talibans prennent le pouvoir, le pays profitait d’un « paysage médiatique dynamique, fort d’une diversité de voix et de reportages essentiels », a souligné M. Haris. Mais tout cela a changé après août 2021.

Les efforts déployés par le nouveau régime pour prendre le contrôle des médias ont entraîné la fermeture de plus de la moitié des organes de presse au pays, et ce sont les femmes qui ont été les principales victimes des pertes d’emplois.

« Les politiques des talibans ont essentiellement réduit au silence les voix féminines dans les médias et ont privé les femmes de leur droit de travailler et de contribuer au discours public », peut-on lire dans le rapport.

Des journalistes ont choisi de recourir aux plateformes numériques pour contourner la censure et accéder à l’information. Bon nombre de personnes travaillant dans les médias ont fui le pays et continuent de diffuser de l’information sur des plateformes comme YouTube, X et Facebook.

Le rapport de JHR exhorte la communauté internationale à protéger la liberté de presse en Afghanistan en offrant un soutien moral, politique et financier aux journalistes.

Les gouvernements étrangers, notamment ceux qui sont membres de la Coalition pour la liberté des médias, doivent défendre les droits des professionnelles des médias et tenir les talibans responsables des violations des droits de la personne perpétrées contre la presse.

Le rapport de JHR conclut qu’il est urgent de soutenir les journalistes afghans en exil et de les aider à poursuivre leur travail sans craindre la persécution

Shawn est l’ancien président de LPC.

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