En septembre, les avocats d’OpenAI ont plaidé devant un tribunal ontarien que les juges canadiens n’avaient pas compétence pour statuer sur une action en justice intentée par de grandes entreprises médiatiques qui prétendaient que l’entreprise technologique utilisait leur contenu protégé par le droit d’auteur pour générer des réponses de recherche par IA.

Les avocats d’OpenAI ont soutenu que si du contenu protégé par le droit d’auteur avait été utilisé, cela s’était produit aux États-Unis et que toute action en justice devait y être intentée.

Dans leur requête, les plaignants, dont le Toronto Star, La Presse Canadienne et la CBC, soutiennent qu’OpenAI récupère leur contenu depuis 2015, que ce contenu « réside au Canada » et que les activités de l’entreprise en Ontario le placent sous la compétence du tribunal.

Le procès canadien n’est qu’un exemple parmi d’autres de la lutte acharnée que mènent les entreprises médiatiques pour protéger ce qui reste de leurs modèles économiques contre l’empiètement des entreprises technologiques.

Les dirigeants des médias d’information avertissent que l’IA menace leur secteur en réduisant le trafic généré par les recherches liées à l’actualité. Les aperçus IA de Google, par exemple, ne contiennent généralement aucune mention ni aucun lien vers le créateur du contenu original dans leurs réponses résumées aux recherches.

« Sans découverte [via la recherche] et sans droits d’auteur, il n’y a pas de modèle économique viable pour notre métier », a déclaré David Skok, éditeur du site d’information The Logic, dans une chronique publiée en juillet. 

Il a cité un rapport de Similarweb qui montre que le trafic vers les sites d’actualités via les moteurs de recherche a chuté de 26 % entre mi-2024 et mai 2025.

Les éditeurs aux États-Unis, en Europe et au Royaume-Uni ont intenté des poursuites judiciaires et fait pression sur les régulateurs afin de protéger la propriété intellectuelle et de préserver leur place dans l’écosystème des moteurs de recherche.

 Les gouvernements souhaitent tirer parti des innovations offertes par l’intelligence artificielle et les grands modèles linguistiques. 

Comme pour toute innovation, il y aura des gagnants et des perdants.