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L’Institut Mila Intelligence du Québec allie recherche en IA et intérêt public

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Par Janet E. Silver

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octobre 1, 2025

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L’Institut Mila Intelligence du Québec allie recherche en IA et intérêt public

L’intelligence artificielle est une nouvelle technologie qui pourrait permettre de résoudre certains des problèmes les plus urgents de la planète, mais qui comporte également des risques effrayants si elle devient incontrôlable et nuit à l’humanité.

Ce mélange de risques et d’opportunités s’applique à la presse, comme à la plupart des institutions modernes. Les chercheurs de Mila, dirigés par le directeur scientifique Hugo Larochelle, s’efforcent de maximiser les opportunités.

En septembre, Mila a nommé Hugo Larochelle, ancien directeur du laboratoire d’IA de Google, au poste de directeur scientifique. « J’assume ces responsabilités avec beaucoup d’enthousiasme et un sens aigu du devoir », a-t-il déclaré.

Chez Mila, ce devoir comprend la mise en place de mesures de sécurité visant à limiter les risques à court et à long terme liés à l’IA.

Larochelle prononcera le discours d’ouverture du symposium de novembre du WPFC.

Dans un communiqué annonçant sa nomination au Mila, il a déclaré que les travaux menés au Mila ouvraient la voie à des percées scientifiques tout en apportant une contribution positive à la société.

Dario Amodei, PDG de la société de recherche en IA Anthropic, a récemment déclaré qu’il y avait 25 % de chances que l’avenir de l’IA « tourne très, très mal ».  

Amodei avait été interrogé sur le « chiffre fatidique », terme technique désignant le potentiel de l’IA à détruire l’humanité ou à déclencher une catastrophe. Il a également déclaré qu’il y avait 75 % de chances que « les choses se passent vraiment très bien ».

Les salles de rédaction peuvent utiliser des outils d’IA pour analyser de grandes quantités de données, par exemple.

Mais d’autres utilisent cette technologie pour manipuler l’opinion publique, créer des deepfakes et diffuser de la désinformation. Cela affaiblit la confiance dans les médias et crée des problèmes de sécurité pour les journalistes, augmentant les menaces et les attaques contre leur travail. 

Mila travaille sur la meilleure façon d’utiliser l’IA et l’apprentissage automatique pour améliorer les systèmes et les secteurs, tout en essayant de relever les défis négatifs de l’IA, notamment la désinformation et les deepfakes.

Fondé par Yoshua Bengio, figure de proue de l’IA, Mila est le plus grand centre de recherche universitaire au monde dans le domaine de l’apprentissage profond. Son objectif est de rendre les algorithmes d’apprentissage automatique plus fiables, plus sûrs et plus équitables, des principes qui profitent directement aux médias et à la liberté de la presse. Si les consommateurs d’informations et d’affaires publiques font confiance aux informations qu’ils consomment, ils sont plus enclins à soutenir la liberté de la presse.

Mila s’est associé à l’UNESCO pour publier Missing Links in AI Governance, un appel à la réglementation de l’IA. Selon eux, une réglementation aiderait les citoyens dans leurs interactions avec l’IA et, pour les médias, elle exigerait de la transparence, notamment l’étiquetage des contenus générés par l’IA afin d’éviter toute tromperie.

Écrit par Janet E. Silver

Elizabeth McSheffrey est une journaliste primée et une formatrice aux médias originaire d’Ottawa, qui travaille aujourd’hui dans le domaine de la communication à Vancouver. Elle est membre du conseil d’administration de Liberté de la presse Canada.

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